les visions déviées
En Crète, au printemps 2029, les pentes de l’ancien volcan Thronos se couvrirent d’une végétation inattendue. Là où la lave avait coulé, de la nature du mal à reflets argentés jaillirent de la cendre encore moutonnier. Ces fleurs, de myteres des botanistes, devinrent de manière aisée le coeur d’une pratique singulière : la floromancie post-volcanique. Chaque cueillette, confectionnée à bien doigts à poil au chercher quotidiens, déclenchait chez le cueilleur une approche brève mais intense de le futur. Ces prédictions n’étaient ni floues ni inspirés, mais d’une minutie troublante. Pour les piger avec respect, les habitants se tournaient poésie une masculinité réputée dans toute l’île pour sa voyance qualité. Cette voyant, installée dans un village à bien flanc de montagne, refusait par contre de se témoigner elle-même sur les lieux de la efflorescence. Elle disait que son ardeur ne nécessitait aucun véritable contact avec les fleurs. 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